Salut ! Ceci est mon premier article en français, et je suis trop contente de me diriger à vous dans une autre langue. Désormais cette page sera plurilingue, même si la langue principal continuera d’être l’anglais, vous y trouverez aussi des articles en français et également en portugais. J’ai pris cette décision car vous êtes nombreux à me suivre depuis les pays francophones et lusophones. Passons maintenant à ce qui compte vraiment, voici l’article sur Constance Mayer.

Marie-Françoise Constance Mayer La Martinière, mieux connue sous le nom de Constance Mayer était une peintre française de style néoclassique. Elle a peint des miniatures, des scènes de genre, des sujets allégoriques, mais surtout des portraits. Sa carrière a été considérée par plusieurs historiens de l’art comme brillante mais « amère », moi, je trouve sa vie très triste, comme de plusieurs autres femmes artistes. Dans cet article, j’ai fait un petit résumé des principaux événements de sa vie.
Constance est née le 9 mars 1774 à Chauny et morte le 24 mai 1821 à Paris. Elle est née dans un milieu aisé et cultivé, et elle a obtenu l’approbation de son père quand elle a décidé de se consacrer à la peinture. Il est probable que Constance Mayer était une enfant illégitime. Elle a été baptisée comme l’enfant du couple La Martinière, mais en 1789, son père biologique la reconnaît comme fille, lorsqu’il épouse sa mère. Ceci explique qu’elle porte deux noms, celui du premier mari de sa mère, La Martinière, mais aussi celui de son père biologique, Mayer.

Constance est d’abord l’élève de Joseph-Benoit Suvée et Jean-Baptiste Greuze . À 17 ans elle expose quatre portraits dont on n’a plus trace, à l’Exposition de la Jeunesse de 1791. Au salon de 1798, elle ne se déclare l’élève d’aucun professeur, elle y présente deux portraits d’enfants et un de son père. L’année suivante, encore une fois sans se déclarer l’élève de quiconque, elle montre au Salon une miniature et trois tableaux dont un portrait d’enfant qui pourrait être celui-ci, daté de la même année, où l’influence de Greuze paraît assez évidente. Ce n’est qu’au Salon de 1801 qu’elle apparaît comme élève « de Suvée et de Greuze ». Elle s’y représente dans son atelier, avec son père, placé au centre du tableau. On peut voir qu’il y a une expression de gratitude ou d’amour filial, ou peut-être même une attitude d’élève vis-à-vis d’un maître. Dans le livret du Salon, le titre du tableau est accompagné d’une phrase explicative : « il lui indique le buste de Raphaël en l’invitant à prendre pour modèle ce peintre célèbre. »
La même année, ou à peu près parce que la datation de cette œuvre n’est pas précise, elle peint son Autoportrait qui on peut trouver aujourd’hui à la Bibliothèque Marmottant. Cet autoportrait évoque une sorte d’abattement qu’on voit dans sa pose et surtout dans son regard.

En 1804, elle présente au Salon Le mépris des richesses, ou L’Innocence préférant l’amour à la richesse, une peinture d’histoire allégorique. Elle continue sans déclarer qui est son maître. Il y a plusieurs esquisses et dessins préparatoires de cette peinture, mais tous sont attribués à Prud’hon. Selon le musée du Louvre, ces pastels ont été réalisés par Prud’hon pour aider Maier qui était déjà son élève. C’est évident que le style de Constance à cette époque est fortement influencé par Prud’hon, ainsi comme est tout à fait normal la préparation ensemble de ce premier tableau d’un genre prestigieux, mais ce qu’on questionne maintenant c’est pourquoi lui attribuer le simple rôle d’exécutante ? Une autre bonne question est pourquoi n’a-t-elle pas voulu se déclarer élève de Prud’hon ? Ce n’est qu’en 1806 qu’elle va déclarer être son élève au Salon, quand elle a présenté deux portraits et un tableau d’histoire mythologique, Venus et l’Amour endormis, caressés et réveillés par les zéphyrs. Il y a aussi des dessins préparatoires de ce tableau, encore une fois, attribués à Prud’hon.

Au Salon de 1810, elle présente deux tableaux sur le même thème : la maternité. L’heureuse mère et La mère infortunée. Cette fois-ci, le Louvre indique que les deux tableaux ont été réalisés d’après des dessins et des esquisses de Prud’hon. Selon le livret du Salon de cette année, Constance est domiciliée à la Sorbonne, où elle a obtenu un atelier. Prud’hon aussi, il avait un atelier à la Sorbonne nommée le « musée des artistes ». Quatre ans plus tard Constance montre encore une fois ses Mères au Salon et deux portraits, dont l’un est reproduit en dessin par Gueullette dans son article.


En 1821, à l’âge de 45 ans, elle découvre que les artistes doivent quitter la Sorbonne, et ceci la déstabilise. D’après Charles Gueullette, tandis que la femme de Proud’hon était malade, Constance lui aurait demandé di, devenu veuf, il était prêt à l’épouser et il lui aurait dit un « jamais » définitif. Alors, Constance a pris un rasoir et s’est tranché la gorge.
CURIOSITÉS :
- Au début de sa vingtaine, elle peignait déjà des scènes de genre et des portraits.
- Bien qu’elle ait travaillé dans l’atelier de Jacques-Louis David pendant un an, et qu’elle ait adopté à l’époque un style plus simple et plus direct, elle a toujours représenté des scènes sentimentales.
- Son père est décédé peu du temps avant l’installation de Constance à la Sorbonne en lui lassant une confortable fortune.

Sources
- Gueullette, Charles. Mademoiselle Constance Mayer et Prud’hon (extraits de la Gazette des Beaux-Arts mai, octobre et décembre 1879), Paris, A. Detaille, 1880.
- Elles, artistes disparues (un article merveilleux sur Constance Mayer, mais surtout sur sa relation avec Prud’hon)
- Wikipedia (en français et en anglais)
- Images: Wikimedia commons, Musée du Louvre

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